La conjoncture générale agricole bimestrielle 2022

LA CONJONCTURE DE NOVEMBRE


Les récoltes des cultures d’été s’achèvent avec une forte hétérogénéité liée aux conditions chaudes et sèches de l’été. Les rendements sont globalement faibles. Les colzas se développent bien et les semis de céréales se font dans de bonnes conditions. Le temps doux et humide favorise également le développement des adventices et des ravageurs. Les vendanges se sont achevées fin septembre, avec un beau millésime en perspective et des quantités finalement correctes. Les cueillettes de pommes et poires montrent des volumes en hausse, mais la capacité de conservation des fruits est incertaine et le coût de l’énergie pour alimenter les frigos inquiète.

Les abattages de bovins repartent à la hausse en septembre, ceux des autres animaux sont en baisse. Les cours sont globalement hauts et stables, mais le porc fléchit en octobre. Les prix des intrants actualisés ne sont pas disponibles à ce jour.


LA CONJONCTURE DE SEPTEMBRE


Les dégâts occasionnés par les épisodes d’orages et de grêle sont localisés dans la région. La sécheresse a avancé les moissons et les rendements, très hétérogènes, sont meilleurs que prévu et finalement proches des moyennes. Les cultures d’été souffrent de stress hydrique et la part des cultures en conditions « bonnes ou très bonnes » est très en-deçà de l’année précédente. A l’heure des premières récoltes, leur potentiel de rendement est inférieur aux moyennes quinquennales. Les cours des grains amorcent un recul mais demeurent à des niveaux très élevés.
Les mauvaises conditions météorologiques ont mis à mal les productions de légumes et avancé les cueillettes de pommes et de poires dont les calibres sont hétérogènes et la conservation incertaine.
Le vignoble a également souffert de ces conditions et le potentiel de récolte pourrait être amputé de 10 %.

Les abattages subissent le ralentissement estival habituel. Les cours sont globalement hauts et stables, hormis celui du porc qui continue de battre des records. Les prix des intrants amorcent une décrue mais restent très élevés.


LA CONJONCTURE DE JUIN


Les conditions sèches s’intensifient en mai et le manque d’eau met à mal la quantité et la qualité des récoltes à venir. Les orages et les pluies sont très localisés et insuffisants. La part de cultures en conditions « bonnes ou très bonnes » est très en-deça de l’année précédente. Les cours des grains restent très élevés, le colza dépassant les 1 000 euros la tonne en avril. Les dégâts occasionnés sur les vignobles par les gelées puis la grêle sont très localisés, surtout en Indre-et- Loire. Le commerce des vins du Centre-Loire se porte bien, les ventes et les cours augmentent. La consommation en fruits et légumes frais est faible et la météo estivale de mai entraîne une surproduction, notamment en laitues, fraises et concombres.

Malgré l’envolée saisonnière pour les ovins, l’ensemble des abattages diminuent. Les cours sont globalement stables, seul celui de l’agneau diminue avec la baisse de la consommation alors que celui des broutards augmente. Les prix des intrants continuent leur folle ascension, notamment ceux des engrais et de l’énergie.


LA CONJONCTURE D’AVRIL


Sur fond d’extrême volatilité, les cours des céréales atteignent des niveaux records depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. Les prix du blé tendre, de l’orge de mouture, du colza et du maïs ont pris entre 60 et 80 % en un an. Dans la région, les cultures se portent bien malgré le manque d’eau et les fortes gelées de début avril. Ces dernières ont en revanche fortement touché le vignoble, même s’il est trop tôt pour en évaluer les dégâts. Le commerce des vins du Centre- Loire est dynamique, les ventes et les prix ont augmenté. L’hiver n’a pas été favorable aux fruits et légumes, notamment au poireau, en crise conjoncturelle depuis le 19 janvier.

En début d’année les abattages diminuent et les cours sont globalement à la hausse. L’offre peine à satisfaire la demande en bovins, et en agneaux avec l’arrivée des fêtes pascales. Grâce au déplafonnement temporaire le cours du porc décolle enfin. Les augmentations des prix des intrants ne faiblissent pas, notamment ceux des engrais et de l’énergie.

LA CONJONCTURE DE FEVRIER


Les cours des céréales se stabilisent à haut niveau mais celui du colza ne cesse de battre des niveaux records. Dans la région, la pénurie de gaz a poussé les dernières récoltes de maïs à début décembre et la campagne betteravière s’est achevée début janvier. Les rendements sont bons, particulièrement pour le maïs. Après un début d’hiver doux, inquiétant pour les cultures, les premières gelées sont arrivées en janvier. Le marché des fruits et légumes est resté morose. Pour la viticulture, la production est très inférieure aux années précédentes mais le marché est dynamique et les ventes augmentent.

En période de fin d’année, seuls les abattages de volailles ont augmenté avec les fêtes. Ils restent toutefois, comme pour les autres animaux, globalement inférieurs à ceux de fin 2020. Avec une offre limitée, les cours des bovins restent haussiers. À l’inverse, l’offre excédentaire en agneaux pénalise son cours. Le cours du porc ne repart pas, la demande est calme et l’offre perturbée. Le prix des aliments pour le bétail continue son ascension, tout comme ceux des engrais et de l’énergie. Les assolements pourraient ainsi être modifiés au printemps.


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