La conjoncture générale agricole bimestrielle 2023

LA CONJONCTURE DE NOVEMBRE


Les cours des céréales augmentent en septembre avec le retour de la demande internationale, puis diminuent en octobre avec l’afflux d’offre d’Europe de l’Est. Fin octobre, le Conseil international des céréales évalue les stocks de grains toutes céréales confondues à leur plus bas niveau depuis 9 ans. Le début de campagne betteravière est prometteur et les rendements de maïs sont bons. Les semis de céréales prennent du retard à cause de sols trop secs.

La récolte viticole est globalement bonne mais les dégâts localisés d’origines météorologiques ou parasitaires nécessitent un tri important. La météo clémente de rentrée prolonge la consommation des produits d’été au détriment de ceux d’automne.

Les abattages d’animaux sont globalement à la hausse en septembre et supérieurs à ceux de l’année précédente. Hormis pour les veaux de boucherie, les prix des bovins stagnent, voire baissent, avec une offre et une concurrence européenne très importantes. L’activité commerciale pour les broutards est très variable selon le zonage de régulation pour la maladie hémorragique épizootique (MHE). Les prix de l’agneau sont dynamisés par la faiblesse de l’offre alors que ceux du porc chutent avec la faiblesse de la demande. Après une diminution continue depuis le début de l’année, les prix des intrants repartent à la hausse à partir du mois d’août, tirés par le poste de l’énergie et des lubrifiants, qui gagne 16 % entre juillet et septembre.


LA CONJONCTURE DE SEPTEMBRE


Malgré des épisodes de hausses dus aux tensions géopolitiques et aux aléas météorologiques qui pèsent sur les récoltes, les cours des céréales restent globalement sur une tendance baissière. Les rendements des céréales sont bons, même si moins qu’espérés, avec beaucoup d’hétérogénéité selon les types de sols. La qualité est amoindrie par le calibrage des grains et le poids spécifique.

Les premières vendanges débutent fin août avec les crémants. Les pertes viticoles seraient globalement peu importantes, même si les Rouges de l’ouest de l’Indre-et-Loire ont subi de gros dégâts dus au mildiou. La météo très changeante au fil de l’été a favorisé ou perturbé les productions et consommations de fruits et légumes. Les abattages chutent en juillet et sont inférieurs à ceux enregistrés l’année précédente.

Les cours des viandes se maintiennent grâce à la faiblesse de l’offre, excepté celui du porc qui perd 8 % en août. Les prix des intrants confirment leur tendance à la baisse, notamment grâce aux engrais et amendements qui ont diminué de 34 % depuis décembre 2022.


LA CONJONCTURE DE JUIN



Les cours des céréales continuent de baisser, notamment sous le poids d’une offre trop abondante par rapport à la demande. Les bonnes conditions de culture des céréales, excellentes en sortie d’hiver, se dégradent mi-mai avec le manque de pluie, les températures élevées et le vent persistant qui assèche les sols. Les premiers arrêtés de sécheresse sont pris dès mi-avril dans la région.

Malgré les températures fraîches d’avril et quelques passages de grêle en mai touchant les vignobles d’Indre-et-Loire, de l’Indre et du Cher, le vignoble est globalement sain. Les conditions météorologiques ne sont pas favorables aux productions et/ou aux consommations des fruits et légumes de saison. FranceAgrimer déclare le marché du concombre en situation de crise conjoncturelle le 31 mai.

Les abattages chutent fortement en avril et sont plus faibles que l’an dernier à la même période. Les cours des viandes sont plutôt à la baisse, notamment celui du porc qui perd 6 % sur le dernier mois. Les prix des intrants restent sur une tendance baissière, notamment grâce aux engrais et amendements qui perdent 22 % depuis le début d’année.


LA CONJONCTURE D’AVRIL


Les cours des céréales confirment leur tendance à la baisse mais restent instables au vu du contexte économique mondial et de la situation géopolitique en mer Noire. L’arrivée des pluies en mars soulage les cultures, les apports d’engrais portent leurs fruits et les céréales sont globalement plus en avance qu’en moyenne. Mais le niveau des nappes phréatiques reste faible et sans évolution notoire, des restrictions d’irrigation précoces sont possibles.

Le développement des vignes est normal mais le commerce des vins du Centre-Loire se porte moins bien que l’an dernier avec un net recul des ventes. Malgré une fin de campagne précoce et des rendements inférieurs aux années passées, les productions de poireaux bénéficient de prix rémunérateurs. La campagne des concombres démarre doucement, particulièrement en mars avec une météo peu propice à leur consommation.

En début d’année 2023, les abattages de bovins, très impactés par la décapitalisation des cheptels, sont inférieurs à ceux de l’année précédente. Les cours des viandes progressent, celui du porc explose avec + 53 % entre février 2022 et février 2023. Les prix des intrants continuent de décroître doucement, notamment ceux des engrais et amendements.


LA CONJONCTURE DE FEVRIER


Les températures élevées de cet hiver et l’absence de froid prolongé entrainent un développement précoce des cultures et un risque de dégâts en cas de gelées tardives. Le déficit hydrique ne permet pas la recharge hivernale des nappes, malgré une première quinzaine de janvier arrosée. Les cours des grains poursuivent leur baisse mais restent élevés.

Les vignes sont en cours de taille et la vendange 2022 est supérieure à la moyenne quinquennale et prometteuse en qualité. Si le commerce des vins a faibli en 2022 après une année 2021 euphorique, les prix sont orientés à la hausse. La demande en fruits et légumes frais est calme, la météo douce ne favorise pas les légumes de saison.

L’envolée saisonnière des abattages de volailles peine à maintenir les volumes régionaux : cumulés sur un an, ils baissent de 4,6 % toutes espèces confondues. Les cours des viandes sont élevés et les porcs sont repartis à la hausse. Cependant, le coût des aliments des animaux pèse lourdement sur les élevages. Les prix des intrants commencent à décroître, mais sont toujours très élevés.


Partager la page